L’heure biologique te réveilles in extremis avant son réveil, tu découvres ce regard de jeune maman, émerveillée par cette petite créature, elle était co-procrée par vous, quel miracle!!!
il gigote, c’est le signe d’un réveil imminent, je me prépare, les yeux dans les étoiles, je m’avance vers lui dans des pas de cotons, tel un astronaute faisant ses premiers pas, je caresse doucement ses petits doigts, quelques picotements, me rappelant le cours de la haute couture de la veille. Glissant des mots doux, je le prends entre mes bras, les premières discussions maman/fils s’installent doucement, mon parfum lui manquait, son odeur fraîche m’embaumait.
Après des moments privilégiés aux aurores, mon petit déjeuner fait apparition, il était temps de reprendre des forces, la mamie se réveille enchantée, le prenant dans son cocon douillet, quelques minutes après, la valse des infirmières, puéricultrices recommencent…Le papa fait surface au moment des derniers conseils prodigués par l’infirmière.
J’avais su qu’on allait être déplacés en outre, une nouvelle inquiétante se glisse, il se peut qu’ils nous retiennent une journée de plus, je fais fi de l’information, j’attendais impatiemment de quitter la chambre, je piquais quelques friandises du buffet de naissance, quand maman rangeait le tout.Il a fallu une heure, pour nous déplacer à 3 mètres de la chambre, l’infirmière a fait le va-et vient plusieurs fois pour envoyer mon mari, à l’accueil pour terminer les démarches, sachant que tout était en règle. Une déconnexion totale de cette dame, en plus, elle était irritable, je pèse mes mots, à chaque fois, elle faisait le service minimum, dans un entêtement sentimental. Je ne l’ai pas invitée à goûter du buffet, la première fois, c’était par inadvertance, la deuxième par conscience. Dans ce brouhaha, elle essaya de me presser pour lui donner une date de sortie.
Elle s’emmêle les pinceaux, il nous a fallu une heure pour atteindre la destination finale. Cette fois, la chambre plus spacieuse, plus lumineuse, un air frais marin te chatouille les narines, Comme à la maison ou presque. Le temps de s’installer, mon petit bonheur se réveille. Cette tétée s’avère périlleuse, ses mâchoires travaillent comme une scie, mon visage blême, crispé à chaque mouvement…Dans cette agonie, un ange salvateur au minois fin, aux yeux azur, aux allures d’une starlette, l’émanence de sa fragrance parfumait les airs. Son regard se posa sur mon petit bonheur, elle était interpellée par l’état de l’outillage, elle m’a dit d’interchanger à chaque fois.Elle m’a conseillée la pommade mauve pour ne pas faire du marketng social, elle m’a fournie des échantillons, ce fut une bénédiction, j’avais moins mal, elle m’a conseillée de les mettre avec les coquillages, elles avaient un effet magique.
La mission de l’allaitement devient de plus en plus difficile, une infirmière va amener le tire-lait le lendemain. Toujours en famille, c’était le temps du goûter, j’avais une envie énorme de manger, j’écoutais mon estomac dire : I’m Huuuuuunnnnnngry. La montée de lait se fait à pas de tortue.
La soirée s’annonce difficile voire la nuit, la boule d’émotions ne cesse de se tortiller, de pleurer, l’intervalle de repos, il se réduit au fil des heures… un moment de calme vers 22H, on prend nos sandwichs, on papote, je m’apprêtais à prendre une sieste nocturne.Le service commença à 23H en pleurs même en tétant, j’ai appelé l’infirmière au coeur de la nuit, elle réitère les mêmes propos, c’est normal ces pleurs, Mama sentit une sorte d’obstination pour l’allaitement, ils refusaient de donner le biberon à 3h du matin. Je me suis effondrée sur le lit après 24H sans sommeil, Mama a pris le relais, la pauvre, elle était en désespoir, il criait de tous ces forces, elle a nettoyé son outillage pour le lui donner en guise de tétine, en vain. je n’ai rien entendu, j’étais dans un état second. Après épuisement, il prit une sieste presque à l’aube, les yeux de la mamie était humides, la pesée portait une mauvaise nouvelle, il avait perdu beaucoup de poids.
Le tire-lait aggravait la situation, il ressortit quelques gouttelettes, mon outillage est ensanglanté. Interdiction d’allaiter, on se met aux biberons le temps qu’ils cicatrisent. Ce fut une délivrance, j’ai essayé d’éliminer le sentiment de culpabilité essayant de m’atteindre, comment ne pas l’écouter quand il criait ?Ai-je pris la bonne disposition pour l’allaiter? Il fallait reconnaitre une imperfection de l’humain car c’est un point de régénérescence, peut-être de force.
Le flux des émotions est diluvien, il fallait agrandir les canaux de la patience, de la clairvoyance…et d’une certaine intelligence émotionnelle.
Hier sera le frère jumeau de demain dixit la conscience erronée…..