Tel un marathonien, je regroupe mes forces pour la ligne d’arrivée, où la vraie aventure va commencer, truffée de gros coups de fatigue. La sieste devint un moment salvateur pour mon corps….
Il ne suit plus mon rythme, je me disais que je pouvais pousser plus, le rappel à l’ordre ne s’est pas fait attendre, une bronchite à la veille de mon congé de maternité, la cerise sur le gâteau, il fallait minimiser ses mouvements voire Niet, sinon on frôlait l’accouchement prématuré. Halte soldat! l’heure du repos a sonné, il a suffit de 48 heures pour céder à la tentation, un journée chez le coiffeur ensuite le restaurant, l’air frais, un regard sur le ciel bleu, il suffisait de peu pour refaire mon monde.
Batteries rechargées, un programme se met en place pour les 30 jours restants, un monitoring chaque semaine, une visite de la clinique se programmait en avance, car j’avais l’impression que j’allais accoucher avant terme, cette petite voix voulait tout contrôler pour fuir l’allure zinzin.
La journée était rythmée par l’algorithme de youtube, je vais me confesser tant qu’on y est, la maison des maternelles en boucle, parfois je voyais l’émission au complet, puis la revoir fragmentée, quelques notes de musiques, quelques documentaires. J’ai eu un coup de coeur pour une émission de télévision de la cinquième rediffusée sur youtube, C à vous par Anne-Elisabeth Lemoine, Babeth pour les proches, une personne raffinée, décalée, avec une équipe hétéroclite et des séquences intéressantes. J’ai découvert des artistes, des écrivains, c’était ma dose de culture journalière jusqu’aujourd’hui.
La gourmandise sucrée était l’étendard de cette période, surtout un millefeuille d’une pâtisserie à deux pas de la maison, quel délice!!! un autre Moi se délectant dans un fou rire silencieux, entendant son écho en moi. Le moment phare, nos sorties le weekend, entre le widescreen et un bon restaurant puis une longue marche dans un boulevard chlorophylle, le choix est déjà fait, je pique le lot, je suis gourmande sur tous les plans et je l’assume fièrement.
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, je paniquais quand je ne l’entendais pas bouger au delà de 6 heures. L’une des plus stressantes, se réveiller au coeur de la nuit, au bout d’une heure d’insomnie, aucun signe, la culpabilité se nourrit de ce doute constant que nous lui fournissons. J’essaye de rester sereine pour ne pas affoler le papa, malgré mes apaisements, son regard reste perturbé, il prend les devants pour remeubler le confort de la minute d’avant.
La latence commence à se ressentir, les appels fusent, et la fameuse phrase : « tu es toujours là » comme si je suis censée être sur une autre planète, je prends mon mal en patience. L’ombre du déclenchement se profile, une option parmi d’autres, je m focalise sur la présence de mes parents, les bons petits plats de la Mama et les balades en famille.
Le compte à rebours commence, quelques punchs de temps à autre, parfois mon corps devint celui du 3ème âge, à peine j’arrive à marcher, je m’entête à faire mes activités, ne pas changer mes habitudes, finir les derniers préparatifs. Le dernier monitoring prêche une hospitalisation après j+4.
La Mama stressait en silence, le papa positive, à l’écoute, le papi détend l’atmosphère.Je suis dans une bulle ailleurs, je me comporte quasi normalement, pour moi, c’est un nouveau voyage qui se prépare.
La valise de ma boule d’amour est prête, l’inspection a validé, tandis que, la mienne , il fallait quelques trucs d’hygiène quotidienne, on déjeune…valises, dossier, Hop l’aventure commence…
See you on the other article, cheers…
La plus douce maman jtdr ma touriiii fière de toiii
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