Le post-partum est une nomenclature savante pour désigner toutes les péripéties rocambolesques après l’accouchement, j’ai évité de dire le mot dépression car c’est une balise avec une charge émotionnelle négative. Ces derniers temps, après la découverte du déni de grossesse total, je vois beaucoup de témoignages qui circulent, des coming out sur ce sujet et la dualité mère-enfant dont le post-partum.
Une prise de conscience est entrain de naître au fil des générations, de plusieurs syndrômes que la maternité peut générer dans différents aspects. Pour prendre un cas concret, je mets sous la loupe . J’ai eu deux grossesses différentes et deux post-partum insemblables dont le dernier j’y suis toujours.
La première grossesse était sereine, réglée sur les aiguilles de Bigben, cependant le post-partum s’est illustré dans la négligence de Soi, se focaliser sur le bébé, une déprime inconsciente trouvant réconfort dans la nourriture pour ne pas perturber mon allaitement, ce fut un prétexte pour chercher un équilibre fugitif. Tel le système binaire, je suis passée de 1 à 0,d’un chiffre entier à un chiffre nul, une personne active à une personne stagnante, sauf que j’étais en action tout le temps dans un autre registre où les actes sont redondants. Tu te coupes facilement du monde, je n’ai pas pris mon rythme qu’au bout du 6 ème mois, déterminer mes priorités, harmoniser l’âme et le corps, leur mélodie sonnait faux, à fur et à mesure, j’avais mes repères, je commençais à meubler mon espace.Le couple conscience et inconscience furent des protagonistes cachés, desynchronisés pour jouer avec la providence.
Une équipe de professionnels chevronnés m’ont suivi :Ma mère, mes tantes, ma sœur, mon cercle intime étaient là, ils ont planté le décor, des conseils glanés par-ci par là, j’étais très bien accompagnée, la communication était le mot clé. Nous croyons que c’est une affaire de femme alors que non, il faut faire participer le nouveau papa, inclut malgré lui dans un process avec deux variantes inconnues, sa femme avec une mise à jour non détectée qu’il doit incorporé en outre cette phase post-partum avec le festival des hormones pire que le personnage du Joker. Le nouveau papa peut être d’une aide salvatrice pour la nouvelle maman, première comme deuxième grossesse ou plus, chacune est différente, nous renaissons tel un Phoenix.
Ce post partum est marqué par une prise de conscience, une certaine maturité matriarchale, je rebondis sur les erreurs de la première pour être plus sereine, plus épanouie. Cela paraîtra pour certains égoïstes, au contraire, c’est altruiste envers mes petits bonheurs et ma pomme d’amour, je suis cet arbre qui donne vie, qui la nourrit et la fait perdurer, c’est pour leur bonheur qui est mien.
Le post partum est une décharge émotionnelle, délicate à gérer, l’imparfait est la qualité des gens heureux, il faut savoir créer le bonheur et non le chercher, il est fugitif, c’est un touriste incognito adorant les surprises, soyez-en une.