Ecrire le titre en anglais, ou l’introduction de certains mots, ce n’est pas par orgueil, c’est par inspiration.Je m’en excuse si je vais froisser quelques uns.
Mon périple commence après un long combat, j’étais l’une des personnes qui était persuadée que la vie, c’était autre chose que procréer. Ce geste-là, n’est pas une destinée pour toute femme, j’avais un chemin nébulaire que je m’entêtais à rafraichir et à égayer. Mon entourage était choqué de ne pas avoir l’envie de procréer, d’ailleurs, tous les enfants ne sont pas beaux, cela pourra vous paraitre trash or c’est la vérité, il y a de la beauté dans la laideur aussi. Certains me disaient, tu serais une maman formidable, tu prends le temps de prendre des nouvelles de tout le monde, tu veilles à organiser des rencontres, etc.. Ils ont oublié que ces petites pensées ne sont pas le monopole des mamans, mais une habitude pour chaque humain qui se respecte malgré les aléas de la vie.
Je faisais tranquillement mon bout de chemin, les invitations au mariage se succèdent, j’étais très ravie pour eux, ce fut une occasion pour partager leur bonheur, festoyer avec les amis et la famille.A la fin de chaque fête, il y a des piques ou des souhaits pour assister à ton mariage, comme si c’était une finalité, le graal, comme gagner une champion’s league voire la coupe du monde, surtout pour certaines commères. La seule solution que j’ai trouvée dans le temps, quand ils me parlaient, le prochain mariage c’est ton tour, je leur disais, qui serait la prochaine épouse d’Ezquiel. Une bonne technique pour clouer le bec pour un certain temps. L’union viendra un jour ou l’autre, il ne fallait pas se mettre des deadlines comme certaines créatures.
Je suis une personne active, un électron libre, j’adorais les défis, les nouveaux projets, ma devise est celle de Ghandi be the change that you wanna see in the world, sois le changement que tu veux voir dans le monde. Le projet de procréer m’est inconnu, j’avais un refus catégorique.
Mon regard a évolué en fréquentant le monde de l’éducation et d’autres facteurs personnels, je voulais contribuer à changer le monde même avec un impact infime. Il y avait de longues discussions entre mon Moi et mon Soi et mon autre Moi (my love).
Je me suis donnée une année pour me préparer psychologiquement, un peu de lecture, faire un peu d’ordre. Ce fut le début d’été, nous avons reçu un couple d’amis avec leur bout de choux, les retrouvailles étaient chaleureuses, nous avons passé d’excellents moments, nous voulions prolonger cette parenthèse germaine, faute de temps, elle était écourtée.
Après ses moments d’euphorie, l’appel d’Ezequiel retentit dans la famille pour un être cher durant un jour spécial, dans un moment de deuil, une vie naissait ailleurs.
Ce duel de la vie et de la mort n’est pas toujours réalisé dans une seule famille, je portais l’heureux événement attendu que je vais savoir plusieurs jours après. J’ai vécu le déni de grossesse pour un laps de temps en outre le lot qui va avec, j’ai eu la totale avec un peu de rationalité, j’ai pu la gérer dans mon cas. Ce fut un travail énorme sur le psychique.
J’ai rassemblé toute ma passion, mon amour, pour comprendre ce phénomène, la maternité n’est pas innée, elle se construit et se co-construit avec son foetus, son partenaire et Soi.
De là, le périple commence, une pause s’impose pour éviter l’illusion des jours roses…..